Vie des collections

Acquisitions

Dans le cadre de la loi sur les Musées de France, le Musée de la Nacre et de la Tabletterie enrichie et diversifie ses collections par le biais d’une politique d’acquisition très active dans les domaines couverts par le musée.

Les acquisitions bénéficient d’un budget d’investissement et du soutien actif de l’État (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et de la Région des Hauts-de-France à travers la mobilisation du FRAM (Fonds Régional d’Acquisition des Musées).

L’objectif de la politique d’acquisition réside dans la sauvegarde sur le territoire des objets et témoignages de cette histoire unique et de ceux qui l’ont construite. Il s’agit également de devenir un véritable centre de ressources lié aux différentes matières de la tabletterie et soutenir l’unicité des thématiques du musée en Europe.

Restaurations

Le musée a mis en place une politique de restauration de ses œuvres pour la première fois en 2022. Un premier dossier concernant trois pièces de mobilier ainsi que le tableau Minelle a été présenté à la commission régionale de restauration.

Un second dossier, en cours sur l’année 2022-2023 concerne l’ensemble Troisoeufs dont l’inscription sur inventaire a été rendue possible par cession de la ville de Méru à la Communauté de Communes afin de réaliser ce chantier.

Celui-ci consiste principalement dans le traitement du support bois, le répertoire des nacres manquantes et la correspondance avec celles conservées, le dépoussiérage de l’ensemble, la pose d’un système d’accrochage viable. Ce dossier sera piloté par l’atelier de restauration de Bretagne (qui avait déjà éprouvé sa méthodologie dans la Tour de Nankin du Musée des Beaux-Arts de Rennes en 2016 avec le musée de Méru) en lien avec l’atelier du Musée de la Nacre et de la Tabletterie dont les savoir-faire seront ainsi mis à l’honneur à travers cet important dossier.

Prêts

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie, en qualité de musée de France, est susceptible de prêter pour une durée limitée et déterminée certaines œuvres de sa collection. Ces prêts peuvent être accordés aux institutions muséales et culturelles à but non lucratif souhaitant exposer des œuvres dans le cadre d’expositions temporaires.

Histoires d’exotisme dans les arts décoratifs en Provence aux XVIIIe et XIXe siècles, Château Borély – Musée des Arts décoratifs, de la faïence et de la mode à Marseille du 23 juin 2023 au 19 mai 2024

Par sa position privilégiée, Marseille a toujours été le creuset d’échanges multiples. Si la fascination européenne pour l’Extrême-Orient, l’Inde ou l’Empire ottoman est bien connue dès le 18e siècle, ses manifestations en Provence le sont moins. C’est ce grand attrait pour « l’exotisme » asiatique à Marseille et sa région que l’exposition se propose de mettre à l’honneur à travers plus de 400 œuvres d’art provenant ou s’inspirant d’une Asie rêvée, de la Turquie au Japon. 

  • Éventail chinois, bois laqué, papier, laiton, nacre, soie, L. 51 cm, H. 27 cm, n°inv. 2008.0.1160
  • Éventail chinois, ivoire, papier, métal, L. 51 cm, H.28 cm, n° inv. 2008.0.2127
  • Éventail, vers 1900, nacre goldfish gravé, feuille brodée en satin, L.53 cm, H. 30,5cm, n° inv. 2005.05.02
  • Éventail japonais, bambou, papier, os, L. 50 cm, H. 30,5 cm, n° inv. 2008.0.2330

Maison Natale de Charles de Gaulle à Lille, du 6 décembre 2022 au 18 septembre 2023

« Madame est servie ! », c’est avec ces mots que la domestique annonçait le début du dîner les soirs de réception. Au temps de Julia et Jules Émile Maillot, les grands-parents du Général, la maison du 9 rue Princesse recevait selon les codes bourgeois de l’époque dans lesquels rien n’était laissé au hasard : préparatifs par la domesticité, dressage de la table, règles de bienséance…

L’atmosphère qui pouvait imprégner ces scènes de convivialité transparaît à travers la présentation d’objets et de documents originaux prêtés par des institutions culturelles locales mais aussi par de nombreuses reproductions d’œuvres.

L’exposition livre sur un plateau une réflexion sur la place du repas, l’art de recevoir et le plaisir de la table à la fin du XIXe siècle. Le général de Gaulle n’a pas été oublié ! La dernière partie de l’exposition est consacrée à son rapport à la nourriture, de son enfance à la présidence.

  • Cuillère à cerise, anonyme, seconde moitié du XIXe siècle, écaille jaspée incrustée d’or, L. 22 cm, l. 4,6 cm, n° inv. 2008.0.2238
  • Coffret comprenant un service à viande, anonyme, seconde moitié du XIXe siècle, nacre blanche, L. 37,5 cm, l.14,6 cm, n° inv. 2008.1.53
  • Sonnette de table, anonyme, fin XIXe siècle – début XXe siècle, burgau, laiton, H. 13,2 cm, L. 8,4 cm, n° inv. 2021.13.7
  • Coffret de couteaux en nacre blanche, anonyme, début XXe siècle, nacre blanche, L. 19,1 cm, l. 1,9 cm, n° inv. 2008.0.0591
  • Horloge œil de bœuf, Lattelais, début XXe siècle, bois, nacre et laiton, H. 52 cm, L. 41 cm, n° inv. 2018.3.1

Au Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, du 16 novembre 2022 au 5 mars 2023

Ne dit-on pas qu’il existe en France une galanterie qui nous est propre ? Un « je-ne-sais-quoi » typique, qui nous permettrait de parler la vraie langue de l’amour ? Grâce à de nombreux prêts, les musées de Senlis explorent cette notion et son évolution dans une exposition prenant lieu au musée de la Vénerie et au musée d’Art et d’Archéologie.
Des fêtes galantes d’Antoine Watteau aux salles de bal du XIXe siècle, la galanterie n’a de cesse de s’inviter dans les œuvres, pimentant les sujets et illustrant un art de vivre inventé et cultivé par une partie de la société.

  • Éventail, XXe siècle, corne, feuille en gaze et métal, L. env. 40 cm, H. 22 cm, n°inv. 2017.1.2
  • Éventail « Le berger et la bergère », troisième quart du XIXe siècle, nacre blanche, burgau, tissu et métal, feuille signée « Marinho » ?, L. 53 cm, H. 30 cm, n°inv. 2018.11.2

Trésors scientifiques des Musées des Hauts de France au Musée de Picardie d’Amiens, du 9 Juillet au 6 novembre 2022

La science infuse au Musée de Picardie ! Une exposition originale, entre passé, présent et futur.

Dans cette exposition originale intitulée MuséoSciences, le Musée de Picardie présente des objets méconnus et surprenants en provenance de nombreux musées de la région, ainsi que des pièces rarement présentées au public, sorties de ses réserves pour l’occasion. Le musée, lieu poussiéreux et immobile ? Certains préjugés ont la vie dure ! Celui-ci est pourtant bien loin de la réalité, tant les musées sont depuis toujours des lieux vivants, qui reflètent leur époque et leur territoire. Trait d’union entre passé, présent et futur, le musée aide les hommes à garder la mémoire de ce qui disparaît, à comprendre le monde et à écrire son avenir.

  • Pelle à compter les boutons, XXe siècle, aluminium, zamac et cuivre forgés, 38,5 x 15 cm, n° inv. 2017.4.1
  • Usine Guérault-Lemarinier, Carte de boutons teintés, première moitié du XXe siècle, tabletterie et teinture de nacre, encartage, 25 x 35,9 cm, n° 2008.1.188.2
  • Alfred Dupont, Brevet d’invention d’un crochet pour le découpage des pions de troca, première moitié du XXe siècle, dessin à l’encre, 42,7 x 53 cm, sans n° inventaire

Au Centre Antoine Vivenel de Compiègne, du 21 mai au 18 septembre 2022

Connu et utilisé depuis l’âge de la pierre, apprécié auprès des civilisations anciennes, magnifié au Moyen-âge, prisé aux siècles des grandes découvertes, généralisé en époque coloniale, l’ivoire n’a jamais cessé de susciter curiosité, intérêt, attirance voir un certain fétichisme auprès des sociétés qui l’ont travaillé.  

La fascination profonde que l’ivoire et les ivoires éveillent va aujourd’hui de pair avec une réflexion critique autour d’une histoire qui raconte le ravage d’un écosystème ainsi que les rapports de force instaurés depuis des siècles entre le nord et le sud du monde.  

L’exposition Ivoire Ivoires retrace les routes et dévoile les interprétations d’un matériel noble, rare, exotique, raffiné, impérissable, emblème de pouvoir et richesse, à l’origine d’objets rituels, décoratifs ou encore utilitaires qui ont marqué l’histoire de l’art et de l’artisanat du monde entier.

Ivoire Ivoires présente au public des pièces remarquables des collections compiégnoises : des objets venant d’Europe et d’Asie, datant du IXe au XIXe siècle. Des prêts du musée de Dieppe, du musée de la nacre et de la tabletterie, du musée de Picardie, des bibliothèques d’Amiens métropole, du Musée Condé, du musée des Beaux-arts de Rouen, du musée du Noyonnais, du musée d’art, histoire et archéologie d’Évreux et du Musée Lecuyer enrichissent le parcours d’exposition.

  • Nécessaire de toilette, n°inv. 2008.0.2122(1-4)
  • Peigne à barbe, n°inv. 2020.9.4
  • Porte-monnaie, n°inv.  2008.0.2092
  • Porte-aiguille, n°inv. 2008.0.1475(1-2)
  • Porte-aiguille, n°inv. 2008.0.1473
  • Porte-aiguille, n°inv. 2008.0.0974(1-2)
  • Boule de billard, n°inv. 2008.0.1042
  • Boule de billard, n°inv. 2008.0.1043
  • Crochet à bottine, n°inv. 2017.6.18
  • Crochet à bottine, n°inv. 2017.6.19
  • Fume-cigarette, n°inv. 2008.0.1541
  • Tire-bouchon, n°inv. 2008.0.1481
  • Bouton, n°inv. 2008.0.1496
  • Gratte-langue, n°inv. 2008.0.1258
  • Armature d’ombrelle, n°inv. 2020.11.2(1)
  • Ombrelle, n°inv. 2020.11.1

Abbaye de Daoulas, du 3 juin au 5 décembre 2021

Et si toutes les histoires d’amour racontaient une histoire de l’amour ? En faire un récit, telle est l’idée de l’Abbaye de Daoulas : montrer comment, entre monde chrétien et monde musulman, nos manières d’aimer se sont façonnées, influencées et parfois contredites.

  • Carnet de bal en nacre blanche, tissu (ciselé, argenté)
  • Carnet de bal en écaille, papier (argenté)
  • Carnet de bal en nacre blanche, ivoire, métal (argenté)
  • Carnet de bal en nacre blanche, papier

Médiathèque Jacques Brel de Méru, du 4 au 30 novembre 2021

 Dans le cadre de notre exposition « Coquillages, de la science au kitsch », la médiathèque Jacques Brel de Méru met en valeur le coquillage sous toutes ses formes jusqu’au 30 novembre !
Retrouvez une sélection de photographies de coquillages et une exposition de fossiles et créations contemporaines. Une sélection de livres sur les thèmes abordés dans l’exposition est aussi disponible, aussi bien pour les plus petits que pour les plus grands.

  • Turbos samarticus         
  • Cône
  • Turbo marmorratus
  • Casque
  • Pinctada Margaritifera                                
  • Haliotide blanche
  • Strombe stombus sp.                   
  • Casque rose
  • Troca non meulé                           
  • Haliotide verte
  • Potamilus alatus
  • Lambis Lambis
  • Murex                
  • Cône tacheté
  • Troca poli

coffrets et faïences illustrés sous la monarchie de Juillet, Maison de la faïence à Creil, du 26 septembre 2020 au 18 avril 2021

Le musée Gallé-Juillet vous ouvre les portes de la vie intime : coffrets ou boîtes finement ornementés et assiettes de la manufacture de Creil, objets aussi futiles qu’utiles, vous feront plonger dans la vie romantique du 19ème siècle, à travers les arts de la table, la mode ou encore les travaux manuels.

  • Grêle « Queue de rat », bois et métal
  • Grêle pour façonnage, bois et métal
  • Grêle demi-ronde, bois et métal
  • Coquille de goldfish
  • Coquille de nacre blanche
  • Fragment de défense d’éléphant
  • Morceau d’écaille de tortue
  • Coquille de burgau
  • Coquille de nacre grise

L’art du porte-monnaie, Monnaie de Paris, du 17 mai au 4 novembre 2019

Variété de formes, de matières et d’usages, préciosité de ces écrins objets du quotidien… une exposition inédite sur l’histoire et l’art du porte-monnaie de l’Antiquité à nos jours.

Créatrice de la monnaie sonnante et trébuchante, le 11 Conti – Monnaie de Paris trouve tout naturellement opportun de s’intéresser aux « écrins » qui, à travers toutes les époques, ont pour fonction de contenir de l’argent et parfois diverses choses. Objets du quotidien et indices du statut social, bourses, porte louis, et porte-monnaie permettent d’évoquer la vie mondaine au cours des siècles et plus particulièrement du XIXe siècle et une illustration « du chic parisien ».   

Musée Paul Charnoz de Paray-le-Monial, du 12 juillet au 1er septembre 2019

Le Musée d’Art et d’Industrie Paul Charnoz présentera en partenariat avec le Musée de la Nacre de Méru dans l’Oise, Musée de France, créé après la fermeture de la Manufacture dans les années 1970, une exposition inédite d’objets de luxe et courants tels que des éventails, dominos, boutons et autres. Des outillages utilisés pour la réalisation de ces objets prestigieux contribueront à la compréhension des techniques de fabrication.

  • Catalogue de boutons Troisœufs, XIXe-XXe siècle, cuir, carton, feutrine, nacre grise, nacre blanche, goldfish, H. 44 cm, L. 33 cm, n° inv. 2012.1.4
  • Broche ancienne en forme de crevette, 1ère moitié XXe siècle, nacre grise, métal, L. 5,8 cm, l. 1,9 cm, n°inv. 2008.0.0637
  • Boucle de ceinture, 1ère moitié XXe siècle, nacre blanche, H. 4 cm, L. 10,8 cm, n°inv. 2008.0.0891
  • Plaque de missel, 1ère moitié XXe siècle, écaille blonde jaspée, L. 10,8 cm, l. 6,9 cm, n°inv. 2008.0.2432
  • Burgau, 1er quart du XXe siècle, H. 6,2 cm, L . 9,3 cm, n°inv. 2008.0.1087
  • Éventail « Le déjeuner », corne blonde, carton, H. 25 cm, n°inv. 2016.4.3

Numérisation

Depuis 2021 le Musée de la Nacre et de la Tabletterie s’est lancé dans la numérisation de ses collections. Il s’agit de réaliser des images très haute définition des objets inscrits à l’inventaire du musée et d’en partager les informations essentielles sur les bases régionales et nationales.

Le musée éprouve systématiquement la même méthodologie : choix des thématiques, récolement, passage en commission pour régularisation au besoin, appel à projet de numérisation,  réalisation des images, versement sur les bases. Ce travail permet également de suivre l’état sanitaire des collections en comparant les images anciennes et actuelles.

Récolement

Le récolement est une opération réglementaire qui consiste à vérifier sur place et sur pièce l’état des objets présents à l’inventaire du musée. Ce récolement est décennal (2016-2026) et permet de mieux connaître et de mettre à jour les données relatives aux œuvres : vérification du numéro d’inventaire et de son inscription sur l’objet, des mesures, prise de photographies documentaires (toutes les faces, inscriptions, marques). Elles permettent également de faire un bilan de l’état de conservation des collections et de programmer, si nécessaire, des campagnes de restauration.

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie a mis en place un récolement thématisé depuis 2021. Celui-ci consiste à prendre des ensembles d’objets par thème (éventails, arts graphiques, nouvelles acquisitions…).

Ces opérations réglementaires trouvent un écho dans la mise en place de campagnes de numérisation, soutenues par la DRAC Hauts-de-France, permettant ensuite d’enrichir les bases nationales (Joconde sur POP) ou régionales (Musenor) en versant les notices à jour avec les photographies adaptées (étape de numérisation des collections).

Publications

Dans le but d’enrichir les collections du Musée de la Nacre et de la Tabletterie, la Communauté de Communes des Sablons poursuit une politique d’acquisition et un travail de recherche, qui a déjà donné suite à la parution de plusieurs ouvrages de référence et de catalogues d’expositions temporaires disponibles en vente à la Boutique du musée.

Ouvrages de référence

Ouvrage général de référence, rédigé par une ethnologue ayant mené plusieurs années d’études sur la tabletterie du Pays de Thelle, illustré par de nombreuses photographies, La nacre, la tabletterie, le bouton, l’éventail propose un aperçu à la fois historique, social et technique d’une activité économique mémorable par bien des aspects.

L’art et la matière, un parallèle entre produits finis et matière brute, ou comment l’Homme a su extraire de la nature ce qu’elle a de plus beau à offrir. Un ouvrage essentiellement photographique où se juxtaposent de superbes clichés dévoilant toute la virtuosité des artisans et des ouvriers de la région de Méru. Une façon différente d’entrevoir le savoir-faire.

D’où vient le bouton, pourquoi s’est-il implanté en Pays de Thelle, comment le fabrique-t-on, quelle fut la vie des boutonniers de la région ? L’histoire du bouton est revisitée dans ce petit fascicule très bien illustré qui permet de faire la rétrospective d’un artisanat devenu par la suite industrie florissante à Méru.

L’auteur de Vous avez dit bouton ? répond cette fois aux questions de provenance, de développement et d’impact qu’a pu avoir la dominoterie, une autre des nombreuses spécialisations de la tabletterie, dans la région de Méru.

Universel, l’éventail a été retrouvé sur tous les continents, des contrées les plus chaudes aux pays les plus froids. Cet ouvrage retrace l’histoire de cet objet parfois pratique, parfois d’apparat mais intimement liée à celle du territoire des Sablons, lieu de concentration des éventaillistes français.

Résultat d’une enquête photographique réalisée à la fin des années 1970, cet ouvrage est à la fois un témoignage et un éloge aux savoir-faire des tabletiers du Pays de Thelle. Accompagné d’une notice historique et de repères techniques, il se présente comme un « beau livre », mais il est bien plus car il révèle des informations à caractère scientifique d’une très grande richesse.

Catalogues d’exposition 

Publié à l’occasion de l’exposition « Le bouton, accessoire de mode » organisée au musée du 10 septembre 2013 au 28 février 2014, cet ouvrage s’articule autour de trois problématiques : la place du bouton dans la création du vêtement dès le milieu du XIXe siècle, son influence sur l’évolution des mœurs et le bouton d’artiste. Grâce aux prêts accordés par Gilles Osvald, Elise Barat et l’association du Paon de soie, le bouton montre son évolution des années 1850 à 1930 alors que Méru, capitale mondiale du bouton de nacre, initiait son industrialisation.

Ce livre de l’exposition du même nom propose de découvrir la vie et l’œuvre des plus grands tabletiers-éventaillistes de la région de Méru. Méconnu, ce savoir-faire local a pourtant longtemps fourni les grandes maisons du luxe parisiennes. Découvrez certaines des plus belles créations de cette époque.

Potelle, l’ascension d’une famille de boutonniers est avant tout le récit d’une saga familiale sur trois générations. Installés à Fricourt, petit village du nord de la Somme, les Potelle vont peu à peu se délocaliser à Méru qui devient leur nouveau bastion. La capitale de la nacre voit alors s’ouvrir en quelques années trois usines Potelle. La figure de Jules Potelle (1862-1935) force le respect de toute une fratrie qui suit son exemple.
L’histoire de cette famille incontournable du bouton, c’est aussi une histoire économique, sociale et commerciale. Ils incarnent, sur un siècle, toutes les mutations et les bouleversements que la France connaît, de l’expansion de la fin du XIXe siècle aux crises des années 1970/1980. 

L’exposition Sophie Mathilde Tauss, L’esprit & la matière retrace la carrière de plus de trente ans d’une artiste de la matière et de la pensée.
À travers ses sculptures en argile, marbre, bronze ou bois, elle propose un regard particulier sur les rapports humains, faits de distances et de proximités, de visible et d’invisible, de conversations et de silences.

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie invite le visiteur à parcourir cette œuvre figurative à la fois émouvante et énigmatique, sensible et méditative. Réparties de manière thématique, les sculptures dialoguent entre elles et nous convient à les interroger : qui sont-elles, quels messages veulent-elles nous délivrer ? L’exposition vient enfin enrichir notre vision de la nacre. Retrouvée sous forme de morceaux destinés au rebut, l’artiste s’en est emparée pour l’inclure dans son travail de terre cuite et lui donner une puissance évocatrice.

L’exposition Le flux des lointains, regards vers l’autre bout du monde propose d’interroger la notion du flux commercial entre une petite ville de l’Oise et les quatre coins du monde d’où provenaient les matières premières. L’exposition mêle photographies anciennes et regards contemporains autour des questions de lointains, d’échanges et d’environnement. À travers le photographe, l’image du lointain se modifie, du paysage édénique à la sensibilité contemporaine (Lucien Gauthier, Bernard Descamps, Vasantha Yogananthan).

La question des transports, de leur modernisation au cours du XXe siècle à l’intensification de leur usage dans le cadre de la mondialisation (Paul Faugas, Charles Commessy) est centrale pour comprendre le flux, jusqu’à en interroger le bien fondé (Shumon).

Le catalogue de l’exposition Coquillages, de la science au kitsch, reflète le propos original porté par le Musée de la Nacre et de la Tabletterie. Il s’agit pour la première fois de présenter, et d’interroger, la place, le sens et l’usage des coquillages tant dans l’histoire naturelle que dans l’histoire de l’art.

Longtemps considérés comme des curiosités naturelles, fascinants par la variété de leurs formes et couleurs, les coquillages deviennent un sujet d’intérêt scientifique au cours du XVIIIe siècle. Ils sont collectionnés par de riches amateurs qui organisent des cabinets d’histoire naturelle et posent les bases d’une classification largement revue durant le XIXe et le XXe siècle. Parallèlement, le coquillage porte de nombreuses valeurs symboliques et les artistes se saisissent de la diversité de matières qu’ils présentent pour créer des objets aussi riches que variés.

C’est aussi un répertoire formel inépuisable qui permet à des objets de prendre l’apparence des coquilles, jusqu’à en subir l’influence à travers le style rocaille. C’est enfin une matière première qui fournit l’industrie des souvenirs de bords de mer au XIXe et XXe siècles ou les artistes d’art brut qui les accumulent dans des compositions joyeuses permettant d’introduire la notion de kitsch qu’ils peuvent aussi incarner.