Toutes les expositions temporaires

08.10.2022 – 30.06.2023 

Commissariat général : Sophie Warlop, directrice des musées de Dunkerque, Florentin Gobier, directeur du musée de la Nacre et de la Tabletterie 

Commissariat scientifique : Sina Phan, directeur adjoint des musées de Dunkerque, Claude Steen-Guélen, responsable des collections et de la conservation-restauration des musées de Dunkerque, Stéphanie Romagnan, directrice adjointe du musée de la Nacre et de la Tabletterie  
De la mer, Méru ne connaît que les reflets irisés des coquillages nacrés. Le fantasme de ces terres paradisiaques d’où ils proviennent reste une image idyllique. L’exposition Dunkerque, porte sur le monde se veut une évocation de la construction d’un rêve d’ailleurs matérialisé par des œuvres peintes, sculptées, gravées ou des objets rapportés de voyage. Les très riches fonds du musée des beaux-arts de Dunkerque permettent ainsi d’illustrer cette fascinante histoire introduite par celle d’un territoire unique à la position stratégique, résolument tourné vers la mer. La rencontre de Dunkerque et de Méru n’est pas fortuite. En effet, selon des modes différents, elles ont su exploiter ces marchandises lointaines devenues aujourd’hui objets d’art et de collection. À travers une sélection de plus de deux cent cinquante œuvres, le parcours propose de raconter comment une ville, véritable porte d’entrée sur le monde, s’est construit une identité économique et culturelle, alors qu’à trois cents kilomètres au sud, une autre ville, ancrée dans les terres et tournée vers la capitale économique française, a développé une industrie fondée sur de précieuses et lointaines ressources.  

26.06.2021 – 02.01.2022 

Commissariat : Florentin Gobier, directeur du musée 

Ramassés sur les plages ou consommés, décoratifs ou mystérieux, les coquillages rassemblent de multiples espèces. En partenariat avec l’Association des Conservateurs des Musées des Hauts-de-France dans le cadre de son projet en réseau MuséoSciences, le Musée de la Nacre et de la Tabletterie présente son exposition temporaire Coquillages, de la science au kitsch du 26 juin 2021 au 2 janvier 2022. 
L’exposition se veut à la fois scientifique, historique et artistique. Un premier axe sera dédié à la biologie. Il permettra au public de situer les mollusques dans la classification animale, d’en comprendre le fonctionnement général et de distinguer ceux qui produisent la nacre. Le second axe mettra en valeur l’évolution de la connaissance et l’usage des coquillages, de la parure à la curiosité naturelle (naturalia) en passant par une exploitation en tant que matière première et les grottes de jardins. Au XVIIIe siècle, la rocaille se développe en particulier à partir de motifs irréguliers des coquilles laissant l’asymétrie et le mouvement se développer dans les œuvres.  
Enfin, la dernière partie de l’exposition sera consacrée à l’emploi du coquillage comme matériau destiné à la production d’œuvres rassemblées sous l’appellation de « souvenirs de bords de mer ». Ces créations faites d’accumulations sont considérées comme « kitsch » et permettent d’introduire le jugement de valeur qui en découle et la notion d’art brut.  

26.09.2020 – 03.01.2021 

Commissariat : Florentin Gobier, directeur du musée, Claudine Cartier, conservateur général honoraire du patrimoine 

Dans le cadre de la 17ème édition du festival Photaumnales, organisé par Diaphane, pôle photographique Hauts-de-France, le Musée de la Nacre et de la Tabletterie s’approprie le thème du flux, une société en mouvement en s’interrogeant sur le flux des échanges commerciaux, moteur de l’industrie tabletière au XIXe siècle. 
Méru fut pendant près de quatre siècles la capitale française de la tabletterie. Éventails, dominos, boutons, couverts, nécessaires d’écriture ou objets de toilette étaient réalisés en bois précieux, os, ivoire, écaille de tortue, corne ou nacre. L’exposition Le flux des lointains, regards vers l’autre bout du monde propose donc de s’interroger sur cette notion du flux entre une petite ville de l’Oise et les quatre coins du monde d’où provenaient les matières premières. 
L’exposition mêle photographies anciennes et regards contemporains autour des questions de lointains, d’échanges et d’environnement. L’image édénique du lointain sera ainsi mise en exergue grâce au travail de Lucien Gauthier (1875-1971), présent en Polynésie française au début du XXe siècle. En contrepoint viendront Vasantha Yogananthan à travers le chapitre « Dandaka » de A myth of two souls (2013-2020) et Bernard Descamps qui fit plusieurs voyages autour de Madagascar (1997-2000, 2009) d’où provenaient certains coquillages utilisés dans la boutonnerie. 
La seconde partie de l’exposition se concentrera sur les transports qui permirent l’acheminement des matières : bateau puis train. C’est à travers les images de Paul Faugas (1840-1905) que le monde de la révolution industrielle des transports sera exploré. Le travail contemporain de Thierry Bernard permettra, quant à lui, de comprendre en quoi ces échanges se sont intensifiés par la mondialisation (Marseille, 2006 et Maroc, 2008). L’image occidentale du lointain édénique se trouvera véritablement mise en doute dans la dernière partie de l’exposition dédiée à la « désillusion des lointains ». Les séries Metal graves (2009, 2015) et When dead ships travel (2015) de Shumon permettront d’interroger les notions d’écologie, d’environnement et de société au cœur du processus de flux des lointains. 
Avec les photographes : Shumon, Thierry BERNARD, Bernard DESCAMPS, Vasantha YOGANANTHAN

16.10.2019 – 01.03.2020 

Commissariat : Florentin Gobier, directeur du musée 

L’exposition 20 ans, une histoire d’avenir célèbre la création du Musée de la Nacre et de la Tabletterie et revient sur deux décennies de projets, d’acquisitions, d’expositions et de transmission de patrimoine. 
Après d’importants travaux de réhabilitation, l’ancienne usine de fabrication de boutons, élevée par Alexandre Fessart en 1859 et inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, devient en 1999 l’écrin du Musée de la Nacre et de la Tabletterie. Porté par la Communauté de Communes des Sablons, avec le soutien de la Région et de plusieurs associations, il a déjà accueilli près de 400 000 visiteurs. L’exposition des 20 ans : une histoire d’avenir sera l’occasion de retracer et d’écrire pour la première fois l’histoire du site et la naissance du musée. Elle mettra en valeur l’enrichissement des collections avec plus de 5 000 objets à l’inventaire, ainsi que la formidable politique d’acquisition permettant à des pièces remarquables de rejoindre le musée. Certaines, totalement inédites, seront dévoilées au public. L’exposition mettra en lumière le rôle fondamental, et atypique, des ateliers de production et de restauration du musée, aujourd’hui reconnus comme véritables conservatoires du savoir-faire tabletier. Restaurée pendant 6 mois avec plus de 300 plaques de nacre, la Tour de Nankin, œuvre majeure du Musée des Beaux-Arts de Rennes, sera exceptionnellement prêtée.  
Cet événement invitera le public à participer activement à l’exposition par la mise en place de vitrines évolutives d’objets prêtés par les visiteurs ainsi que de dispositifs participatifs pour envisager le futur du musée. Le 19 octobre Méru se mettra à l’heure du musée avec une série de manifestations au musée et dans la ville lançant une programmation riche et variée pendant toute la durée de l’exposition !  
Ateliers collaboratifs 
Chacun est invité à participer à l’avenir du musée par le biais d’ateliers collaboratifs autour de l’écriture du nouveau Projet Scientifique et Culturel, document définissant la stratégie du musée pour les dix prochaines années. 

01.04.2019 – 01.09.2019 

Commissariat : Florentin Gobier, directeur du musée 

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie propose une exposition-dossier sur les inventions des artisans de la région de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Il met en lumière des procédés novateurs qui concernent autant les machines, les objets que les matières utilisées. Quelques inventeurs sont également mis à l’honneur, témoins d’une grande créativité ! Fidèle à son image de musée vivant, et pour agrémenter cette exposition, le musée prévoit des démonstrations… 
Exposition gratuite. 

22.06.2018 – 06.01.2019 

Commissariat : Florentin Gobier, directeur du musée 

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie présente pour la première fois une exposition de sculpture avec l’artiste Sophie-Mathilde Tauss. A travers plus de 50 pièces, des plus petites aux plus monumentales, entrez dans une œuvre où la matière est intimement liée à l’esprit. Le parcours de l’exposition suit les thématiques qui sont au cœur de l’inspiration de l’artiste : « végétales », « croissances », « portes », « dialogues », « messagers », « sacré » : autant de clés pour comprendre l’univers onirique et poétique de Sophie-Mathilde Tauss. 
De la matière sensible 
Terre, bois, marbre, nacre, verre, or, bronze : une grande diversité de matières sont utilisées dans les sculptures de l’artiste. Une section entière est dédiée à la matière, et vous permettra de toucher les œuvres. A travers le choix de la matière et le travail subtil des couleurs, l’artiste parvient à faire remonter à la surface l’intériorité de ses personnages. 
Jouer avec la nacre 
L’artiste s’est emparée de la nacre en travaillant les morceaux retrouvés dans les champs, jardins et chemins de la région. Elle s’attache à leur donner une nouvelle vie dans ses créations. Et si le déchet pouvait être réinventé ? Sophie-Mathilde Tauss nous invite à renverser nos perspectives. 
L’artiste  
Sophie-Mathilde Tauss pratique la sculpture depuis plus de trente ans dans le Vexin. Elle partage son temps entre l’exercice de sa profession de psychiatre-psychothérapeute, l’enseignement du yoga et la sculpture. 

13.12.2017 – 27.05.2018 

Commissariat : Florentin Gobier, directeur du musée 

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie propose d’éclairer la vie et l’évolution de la famille Potelle qui, de la seconde moitié du XIXème siècle au début des années 1990, incarne une figure majeure dans l’histoire du bouton. En s’appuyant sur de nombreuses archives privées, photographies, lettres et témoignages, l’exposition explore les diverses facettes de cette grande famille d’industriels et dévoile de nombreux objets inédits, dont des modèles uniques de boutons. 
Originaire de la Somme, la famille Potelle parvint à installer, en l’espace de quelques décennies, non pas une mais trois usines dans la ville de Méru. Son ascension apparaît à ce titre exemplaire et permet de saisir les nombreux bouleversements sociétaux de l’époque. Suivant le mouvement de croissance du secteur industriel, les usines Potelle se développent à des périodes et rythmes différents : Jules Potelle en premier, puis le couple Melin-Potelle et enfin André Potelle. Avec une partie dédiée à chaque figure, le parcours de cette exposition invite à un voyage dans le temps, depuis la naissance de l’industrie jusqu’à l’établissement d’un véritable empire industriel. 
Illustrant la finesse du travail ouvrier, de nombreuses pièces révèlent combien la fabrication du bouton fait appel à un grand savoir-faire. Inédites pour une grande part, les œuvres viennent dialoguer avec les archives, proposant ainsi une lecture animée de l’histoire du bouton de nacre dans le bassin méruvien. 

24.11.2016 – 28.05.2017 

Commissariat : Georgina Letourmy-Bordier, Docteur en Histoire de l’Art, Céline Louvet, responsable du service pédagogique  

La fabrication de jeux et de jouets est au fondement même de l’activité de tabletterie à Méru. 
Dès le XVIIe siècle, Hadancourt, premier artisan de Méru spécialisé dans la fabrication de damiers, draine dans son sillage nombre de disciples qui élargissent la palette des jeux confectionnés dans la région. Lotos dauphin, pièces d’échecs, boites de jeu de quadrille font la renommée de ces artisans. 
L’exposition Il était une fois… Des jeux anciens à l’univers du jouet ambitionne de remonter le temps avec les visiteurs, de les transporter dans l’univers magique de l’enfance. Elle permettra également de faire découvrir les créateurs d’aujourd’hui en offrant une place prépondérante à des artistes contemporains dans ce premier volet L’univers du jouet.  
Ainsi, le musée a mis neuf créateurs spécialisés dans la confection d’oursons et de poupées d’Art au défi ! Deux directions leur ont été indiquées : la rêverie de l’enfance et la magie des contes. Charge à eux de mettre à profit les boutons naturels et teintés issus de la maison Mercier (Méru) qui leur ont été confiés et de créer un ourson ou une poupée ainsi que son univers spécialement pour l’occasion ! 
Ces réalisations inédites seront donc à découvrir jusqu’au 28 mai prochain. 

10.01.2016 – 31.08.2016 

Commissariat : Georgina Letourmy-Bordier, Docteur en Histoire de l’Art, Sylvain Le Guen, Maître d’Art tabletier-éventailliste 

Que serait un éventail sans sa monture ? 
Les brins soutiennent la feuille, la protègent et la subliment ; sculptés, gravés, appliqués de feuilles d’or ou d’argent, parfois rehaussés de pierres précieuses, ils se déploient l’un après l’autre pour découvrir leur décor. 
Paris, capitale de la mode et de la femme élégante, vibre par le génie de ses grands artisans. L’éventail, à la fois objet d’art et accessoire de mode, appartient à cet imaginaire. En quête de cet indispensable, les femmes sont reçues dans les grandes maisons. De boutique en boutique, dans le quartier de l’Opéra, elles s’émerveillent devant la beauté des peintures, et sont séduites par le raffinement des sculptures de nacre, d’écaille ou d’ivoire. Entre leurs mains s’exprime la virtuosité des tabletiers de l’Oise. 
Pour la plupart restés dans l’ombre, les artisans de la région de Méru contribuent au rayonnement des arts décoratifs français. S’ils sont plus connus pour la fabrication des boutons ou des dominos qui ont fait leur réputation, l’histoire a négligé leur talent pour l’éventail. Leur ingéniosité et leur savoir-faire magnifient des matières rares et précieuses venues de pays lointains. L’Afrique, l’Inde et les îles paradisiaques s’invitent dans leurs ateliers pendant près de trois siècles pour faire de ce centre de tabletterie le premier de France, d’Europe, et certainement du monde. 
L’éventail, matières d’excellence, exposition inédite, rend hommage au savoir-faire de ces artisans. Plus d’une centaine d’éventails depuis le début du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours mettent en lumière leur maîtrise et leur créativité. 

14.01.2015 – 21.06.2015 

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie est heureux d’offrir à ses visiteurs une opportunité unique de passer de l’autre côté du miroir. 
Du 14 janvier au 21 juin 2015 découvrez l’exposition temporaire consacrée aux œuvres habituellement protégées derrière les portes closes de la réserve. Boutons de nacre, éventails raffinés, ivoire finement travaillé… Les objets d’art issus de la collection privée du Musée illustrent aussi bien le large panorama des virtuosités techniques employées que l’évolution des styles. 
Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie pratique une importante politique d’acquisition afin que survive l’héritage laissé par nos anciens. Il participe chaque jour activement, à travers ses ateliers et ses expositions, à la préservation et à la transmission d’un patrimoine local reconnu qui fit de ce territoire le fer de lance d’une industrie prospère. 

25.09.2014 – 04.01.2014 

Artiste majeur du XXe siècle, Matisse a reçu une forte influence de Tahiti. À travers une centaine d’œuvres, organisées en trois sections, l’exposition nous fait découvrir, l’évolution de la peinture de l’artiste, mais aussi l’évolution de la définition même de l’exotisme et de sa représentation. Matisse s’engage vers la simplification des formes et libère ainsi la nature des contraintes de la composition classique. Il s’oriente vers une fluidification de l’espace. 
À la fin du XIXe siècle, l’île de la Polynésie française représente un paradis sur terre inédit, contrastant avec l’avènement de la modernité européenne. Poussé, sans doute, par le souvenir de Gauguin et la découverte des sculptures du Trocadéro, Matisse quitte la Côte d’Azur pour Tahiti, en 1930. Il revient de ce voyage avec de nouvelles lumières et de nouvelles formes qu’il ne cessera de travailler jusqu’à la fin de sa vie. 

02.04.2014 – 31.08.2014 

Avant la nacre il y a le coquillage. Avant le bouton, avant le domino, avant la lampe, avant le vase, avant la table, il y a la forme. Avant l’ouvrage, il y a l’imagination. 
Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie présente une sélection de coquillages exceptionnels issus des fonds les plus lointains. 
L’exposition « Coquillages : la géométrie du vivant » présentée du 2 Avril au 31 Août 2014 permet de rendre compte de quelle manière les coquillages par leurs formes naturelles ont influencé les artistes dès le XIXe siècle pour se nicher dans les arts décoratifs, avec des pièces rares et remarquables d’Émile Gallé, inventeur de l’Art Nouveau. 
Vous pourrez apprécier dans cette exposition de quelle manière les formes du coquillage permettent aux artistes de renouveler leur vocabulaire plastique et décoratif en illustrant l’omniprésence de l’idée de vie et en posant la question du modèle de la nature. 
Le coquillage devient également élément de sculpture sous les mains d’Armelle Fabre. A partir des principes de forme et de rythme découverts dans les coquillages, elle crée un visage qui est une véritable leçon de formes et de structures.

10.09.2013 – 28.02.2014 

L’industrialisation de la boutonnerie mise en avant par les expositions universelles et la multiplication des grands magasins permet de simplifier le bouton et de le démocratiser comme accessoire de mode. Dans un contexte hérité de la Révolution, où la mode n’est plus dictée par la Cour mais par quelques groupes de personnes ou types comme le flâneur, le dandy, la Parisienne ou la grisette, tout le monde peut se procurer des boutons précieux en fonction de ses moyens financiers. De grandes maisons se créent, comme celles d’Albert Parent, de Mercier ou de Cléret à Méru et, parallèlement, une nouvelle conception du luxe se met en place qui n’est plus anonyme mais s’identifie à des noms de marque. Au XIXe siècle le bouton n’est plus un signe de distinction sociale, puisqu’il est d’un prix abordable pour tous, mais il assure le passage entre le « monde » et le « demi-monde » pour reprendre le vocabulaire de Balzac. Autrement dit, entre la vraie bourgeoisie et celle qui souhaite le devenir. 

13.12.2012 – 17.06.2013 

Le Musée de la Nacre et de la Tabletterie a acquis en 2010 un exceptionnel jeu de domino imaginé par la boutique Talents des Ateliers d’Art de France.  28 artistes, adhérents d’Ateliers d’Art de France, ont chacun créé, dans leurs matériaux de prédilection, un domino inédit. 
Ces 28 pièces sont présentées dans un étui, lui aussi travail d’exception de deux artistes. 
A partir de cette acquisition, le Musée de la Nacre et de la tabletterie a demandé aux artistes des Ateliers d’Art de France de proposer leur vision de la Tabletterie. Ainsi, coquillages, pions de nacre, éventails, boutons, dominos, porte-couteaux, boucles de ceintures, broches, bijoux, art de la table …, ont été la source d’inspiration des créateurs. Les artistes des Ateliers d’Art de France ont isolé l’objet de ce qu’il décrivait ou rappelait et vous permettent aujourd’hui de le ressentir pour lui-même. Les objets précieux issus des collections du Musée de la Nacre et de la Tabletterie étaient des points de départ incitant parfois les artistes à s’engager dans une direction diamétralement opposée. Ils ont été le terreau d’une idée à développer, à faire fructifier. Chaque œuvre présentée ici garde et perpétue la mémoire matérielle de la précédente, telles des générations successives. Ces gestes de tabletiers lient les formes entre elles, dans une continuité générationnelle qui permet de faire coexister différents stades de l’héritage culturel et artistique de notre territoire. 
Cette démarche scientifique donne ainsi toute sa dimension au projet : « Dérives créatives » permet une mise en regard inédite entre les collections du musée et les objets créés par les artisans d’art. Structurée autour de quatre gestes de tabletier, du choix des matériaux à la gravure ou au perçage, de l’assemblage au découpage, cette exposition permet de concevoir la tabletterie comme une activité encore et toujours en évolution. Vous pourrez alors apprécier de quelle manière les artistes contemporains se sont appropriés l’allure des gestes des tabletiers, la force de leur mouvement, la pesée ou la légèreté de leur élan pour les éprouver, les déployer ou les détourner d’une manière singulière mais toujours dans un dialogue permanent avec la tradition.  Ainsi, la tabletterie devient non seulement un patrimoine industriel local à préserver, mais aussi à l’identifier comme un vecteur de création artistique contemporaine.. 
L’exposition marque la première collaboration entre le Musée de la Nacre et de la Tabletterie et les Ateliers d’Art de France. 

25.05.2012 – 14.10.2012 

Commissariat : Lionel Mignot 

Depuis l’Antiquité, les perles ont toujours été des objets de fascination, alimentant les légendes et croyances. Pour les Romains, les perles étaient les larmes pétrifiées des dieux, pour les Grecs, des fragments d’éclair tombés dans la mer alors qu’en Chine, on pensait qu’il s’agissait de l’âme de l’huître. Exploitée d’abord en Mésopotamie et en Asie 5 000 ans avant notre ère puis cultivée en premier par les Chinois, la perle est devenue un signe d’apparat et de richesse. A la Renaissance, les perles des Indes puis plus tardivement celles de Tahiti, servent de parures aux monarques et à la noblesse d’Europe. 
Qu’elles soient fines (d’origine naturelle) ou de culture, les perles sont le résultat de l’introduction d’un corps étranger entre la paroi interne de la coquille et le manteau d’un mollusque. Pour se protéger de l’intrus, le coquillage l’enrobe d’une multitude de couches de nacre. Cette série de couches donne alors aux perles forme et éclat. La perle de Tahiti provient des sécrétions d’une espèce bien particulière d’huître perlière, appelée Pinctada Margaritifera, variété Cumingii. Ce mollusque aux lèvres noires se trouve dans les eaux chaudes et limpides des lagons, où il vit fixé sur les reliefs coralliens. 
Le commerce de la perle fine de Tahiti est lié à l’arrivée des premiers navigateurs européens au XVIe siècle. Auparavant, rare et difficile à trouver, elle était utilisée par les Polynésiens pour des parures d’oreilles, des habits cérémoniels, le troc ou les échanges diplomatiques. La coquille de nacre servait quant à elle à fabriquer des hameçons, des outils ou des objets de décoration. Transformée peu à peu en objet de commerce, l’huître perlière est exportée pour la confection de boutons ou la marqueterie. A la fin du XVIIIe siècle, les atolls des Tuamotu et des Gambier deviennent le centre de la « plonge aux nacres », entraînant de profondes mutations dans la société polynésienne. Les apnéistes polynésiens migrent d’îles en îles, descendant jusqu’à 40 mètres de profondeur. 
Le XIXe siècle marque un tournant pour l’activité. L’intérêt de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie pour les perles fines de Tahiti se traduit par une prise de contrôle de l’administration française sur ce commerce et les techniques de plongée. Un siècle plus tard, la surexploitation des réserves naturelles en est la conséquence, ce qui oblige les autorités locales à instaurer des quotas de pêche ainsi que la mise en place de fermes d’élevage dans les lagons. L’année 1961 marque les débuts de la perliculture avec la première greffe artificielle réussie en Polynésie. En 1988, la dénomination « Perle de Tahiti » est acquise sur le plan administratif. Elle devient alors pour les spécialistes du monde entier « la Perle des Reines et la Reine des Perles ». 
Cette exposition invite à parcourir l’histoire de Tahiti à travers l’utilisation des perles et à plonger dans les eaux de Polynésie française à la découverte de ces joyaux. Cette plongée initie le visiteur à la biominéralisation, la formation des perles, leurs différentes formes et couleurs, la structure de la nacre, les mollusques perliers marins et leur écologie, leur utilisation au fil des siècles, la pêche et la culture des perles, la mise en place d’une industrie de la nacre et de la perle fine, la naissance de la perliculture… 
Les objets, nacres et perles proviennent de nombreux musées tahitiens ou européens. Certaines pièces sont exceptionnelles et d’une grande rareté. Les objets présentés témoignent d’activités séculaires qui font aujourd’hui partie intégrante de la culture et du patrimoine des polynésiens. 

26.10.2011 – 16.04.2012 

Commissariat : Lionel Mignot 

Après les succès de « J’écaille » et « Mémoires nacrières », le Musée de la Nacre et de la Tabletterie met à l’honneur un savoir-faire Picard issu de la Tabletterie : La Brosserie. 
L’exposition met en lumière ce patrimoine local atypique et méconnu qui a fait de la Picardie une véritable plaque tournante de la production et de l’exportation de la brosse. En effet, jusqu’à la Première Guerre mondiale, le cœur de l’Oise a battu au rythme de ses brosseries. 
« La brosserie : un savoir-faire tabletier à découvrir » invite le visiteur à porter son regard sur l’histoire d’une région et d’un métier, à découvrir les techniques de fabrication, les outils propres aux brossiers, des collections de brosses uniques en France… 
Plus de 250 objets en bois, os, ivoire ou nacre ainsi que des machines d’époque s’offrent au regard des visiteurs. 
Cette exposition inédite met en exergue la nécessité du travail de mémoire concernant les activités et les techniques du passé qui font aujourd’hui partie intégrante du patrimoine et de l’identité Picarde. 
Les objets présentés ici proviennent d’une partie du fonds appartenant à l’Association AMBO (l’Association pour le Musée des Brosseries de l’Oise) et du Musée de la Nacre et de la Tabletterie. 

14.04.2011 – 10.10.2011 

Commissariat : Lionel Mignot 

L’exposition 
L’exposition du Musée de la Nacre et de la Tabletterie consacrée à l’écaille, la première depuis celle de la Mairie de Paris en 1997, explore une matière vivante, mystérieuse et luxueuse. 
Elle permet de découvrir les nombreux champs d’application d’une matière naturelle provenant des tortues marines. Au fil des siècles, les tabletiers-écaillistes l’ont déclinée dans toutes les formes et tous les usages en réalisant des objets décoratifs ou fonctionnels : marqueterie, montures de lunettes, parures de toilette, brosses, objets religieux, mallettes de voyage, porte-cigarettes, coupe-papiers, boîtes à priser, bijoux … 
Le parcours du visiteur s’articule en 10 séquences qui restituent toutes les facettes de cette étonnante matière : sa provenance, l’écaille et les hommes, le travail de l’écaille, ses couleurs, les Pecquet : Histoire d’une famille de tabletiers-écaillistes, l’atelier de Monsieur Pecquet vers 1950, la Maison Bonnet, la fabrication des lunettes en écaille, les éventails en écaille et les objets remarquables. 
Les importants prêts consentis par Monsieur Bonnet, un des rares maître-d’art écailliste encore en activité, viennent compléter les collections du musée de la Nacre et de la Tabletterie issues principalement du don de Madame Pecquet en 2007. 
Cette exposition a pour but de montrer au public l’extraordinaire variété d’utilisation de cette matière et de témoigner d’un savoir-faire rare et prestigieux. 

09.02.2010 – 21.02.2011 

Commissariat : Diane Nédelec-Bellevenue       

Cette exposition est le fruit d’une rencontre entre une histoire locale, la mémoire du travail des artisans tabletiers et nacriers de la région de Méru, un lieu, le Musée de la Nacre et de la Tabletterie, et une artiste, Charlotte Arnoux Saut. En filigrane, un lien ténu : la nacre. Par l’intermédiaire de cette matière première d’abord brute, puis travaillée à l’envie et réinterprétée… c’est un autre regard sur le passé qui nous est offert. Le public est ainsi invité, au cours de sa déambulation, à observer la matière sous un angle différent, contemporain cette fois, avec la même approche sensible sollicitée au cours de la visite du musée, par le biais des odeurs, du toucher, des couleurs, de l’ambiance même qui règne au sein des ateliers…